5.0 out of 5.0 stars

 

Alors qu’il est dans sa deuxième année en tant que Chevalier Noir, Batman combat la corruption qui règne au sein de la ville de Gotham tout en enquêtant sur une série de meurtres commis par le Riddler qui sème la terreur avec ses devinettes. Critique garantie sans spoiler !

Un nouveau film sur le Chevalier Noir !

Comptant parmi les films les plus attendus de l’année 2022, The Batman avait fait couler beaucoup d’encre au moment de l’annonce du projet.

 

A l’origine, Ben Affleck devait initialement être derrière la caméra et réendosser le costume du Chevalier Noir dans un film qui s’intitulait tout simplement… The Batman et qui devait être dans la continuité de l’univers bâti par Zack Snyder depuis 2013 avec le film Man of Steel.

 

Suite à l’échec critique et commercial de la première version de la Justice League sorti en 2017 réalisé par Zack Snyder puis charcuté par Joss Whedon (Avengers, Buffy) et la Warner au passage, Ben Affleck décide d’abandonner le projet car selon lui, Batman fût la « pire expérience » de sa vie. Cela permettra donc au studio de reprendre le film et d’en faire un reboot. Ce nouveau Batman n’a donc plus aucun lien avec le DCEU (DC Extended Universe) et Justice League. Il sera totalement indépendant et ça sera Matt Reeves (Cloverfield) qui sera aux commandes.

 

D’ailleurs, le script initial pondu par Ben Affleck n’a pas été lu par aucun responsable de la Warner. Un script qui devait s’inspirer des jeux Batman: Arkham avec comme antagoniste Deathstroke incarné par Joe Manganiello déjà vu à la toute fin de Justice League aux côtés de Jesse Eiseinberg dans le rôle de Lex Luthor.

Robert Pattinson est le nouveau Prince de Gotham

Après que Ben Affleck ait abandonné le rôle, la Warner jete son dévolu sur Robert Pattinson pour lui succéder. Un choix qui n’a pas manqué de faire réagir la toile étant donné que son rôle du vampire Edward Cullen dans la saga Twilight continuait de lui à la peau. Mais il aura tout de même fallu attendre qu’une première bande-annonce pointe le bout de son nez lors du DC Fandome de 2020 pour convaincre les personnes réticentes et le moins que l’on puisse dire c’est que le ton est donné : il sera plus sombre, plus violent et plus sauvage. Matt Reeves veut montrer aux spectateur.rice.s que SON Batman est « le plus grand détective du monde » à l’instar des comics DC.

Un film inspiré par le cinéma de David Fincher

Habitué à voir l’homme chauve-souris dans de gros blockbusters hollywoodiens, Matt Reeves décide de casser totalement les codes en proposant une relecture du personnage à la Warner. Fini la légèreté, l’humour ou le playboy milliardaire. Batman a soif de « vengeance » ! On se rapproche d’une oeuvre comme le Joker de Todd Philipps.

 

The Batman suit les enquêtes du Chevalier Noir dans sa deuxième année dans les ruelles sombres de Gotham pour découvrir l’identité du tueur en série qui sème la terreur, le Riddler. Un personnage, connu des comics mais qui a été entièrement revu pour les besoins du film, qui assassine un à un les plus grandes pontes corrompus qui dirigent la ville. Pour l’aider dans son enquête, il aura le soutien de James Gordon (Jeffrey Wright) et de Selina Kyle (Zoë Kravitz).

 

Loin des univers des Tim Burton, Christopher Nolan ou encore Zack Snyder, Matt Reeves met en avant une facette du personnage peu exploré dans les précédents films, mais connu des comics : Batman est le plus grand détective du monde, avec son arme la plus redoutable : son intelligence. 

 

Pour les besoins du long-métrage, Reeves puise son inspiration bien évidemment dans les comics, mais surtout au thriller Se7en (ou Seven) du réalisateur David Fincher, tout comme Nolan l’avait fait en 2008 avec The Dark Knight qui s’est inspiré de Heat de Michael Mann.

 

Contrairement à ses prédécesseurs, Matt Reeves mise essentiellement sur une intrigue digne des plus grands films policier.

Une mise en scène irréprochable

Construit comme un polar, Matt Reeves prouve aussi qu’il sait manier la caméra en offrant des plans absolument magnifiques dans une ambiance oppressante et étrangement fascinante. Ce qui donne parfois l’impression d’observer des planches des comics ou même des tableaux. Avec une mise en scène aussi soignée, le film est un pur régal pour la rétine.

Contrairement à Nolan qui a été beaucoup critiqué de ne pas savoir filmer de scènes d’action dans sa trilogie Dark Knight, Matt Reeves filme souvent ses scènes d’action avec des plans fixes et offre des séquences à la fois brutes et exaltantes, pour montrer au public la rage qui émane de Bruce Wayne.

Un casting 5 étoiles

Même s’il est loin d’un Ben Affleck ou d’un Christian Bale, Robert Pattinson incarne ici un jeune Chevalier Noir dont la rage se fait ressentir à l’écran. Néanmoins, même si certains critiqueront sa version très torturée de Bruce Wayne, Pattinson est totalement habité par son rôle qui est dans sa deuxième année d’activités et qui est directement inspiré du personnage du comic Batman: Année Un.

Pour le reste du casting, c’est du 5 étoiles ! Pattinson partage l’écran avec Jeffrey Wright (Westworld) qui nous offre une des meilleures version de James Gordon qu’on peut voir à l’écran. A leurs côtés, on y retrouve la séduisante et envoûtante Zoë Kravitz (Les Animaux Fantastiques 2) dans le rôle de Selina Kyle/Catwoman débordante de classe. Méconnaissable en Pingouin, Colin Farrell (Phone Game, Miami Vice) crève littéralement l’écran, tandis qu’Andy Serkis (Gollum dans Le Seigneur des Anneaux), même si on le voit que très peu, sa version du majordome Alfred est pleine de promesses pour la suite.

 

Pour finir, comment ne pas parler de la performance de l’excellent Paul Dano (Little Miss Sunshine) qui incarne à la perfection le tueur en série, le Riddler. Même si certains critiqueront le choix du look du personnage qui se rapproche du tueur dans Zodiac de Fincher, cette version s’éloigne totalement de celles connues dans les comics, la série animée de 1992 ou de celle de Jim Carrey dans Batman Forever en 1995.

La musique au service de l'intrigue

Autre point fort du film : le soin apporté à la musique ! Matt Reeves retrouve son ami fidèle le compositeur Michael Giacchino avec qui il avait déjà collaboré sur Cloverfield ou encore La Planète des Singes. Oscarisé en 2010 pour les musiques de Là-haut des studios Pixar, Giacchino livre sans nul doute avec The Batman l’une de ses plus belles bande-originales. 

Autre point important : la chanson culte « Something in the Way » qu’on peut entendre à quelques reprises fonctionne merveilleusement à l’écran car Reeves a avoué qu’il s’est inspiré du leader du groupe Nirvana Kurt Cobain pour la création du personnage.

Même si le film souffre de quelques maladresses et que Matt Reeves prépare un univers étendu au cinéma et en séries télé, The Batman est sans nul doute l’une des meilleures adaptations de super-héros de ces dernières années. Une réussite !

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