2.0 out of 5.0 stars

 

Dans un univers virtuel contrôlé par l’algorithme Al-G Rhythm, Dom le fils de la star de la NBA LeBron James se fait enlever par celui-ci. C’est avec l’aide de Bugs Bunny et des Looney Tunes que la star de basketball va tout tenter pour le libérer des ses griffes. Pour cela, il devra participer à un match de basketball contre les avatars des meilleur.e.s joueur.euse.s professionnel.le.s. Critique garantie sans spoiler, docteur !

Space Jam, c'est quoi ?

Avant d’en dévoiler un peu plus, retournons au début des années 90 où tout a commencé, plus exactement en 1992 avec une publicité mettant en scène la star de la NBA des Chicago Bulls Michael Jordan et du lapin le plus célèbre au monde Bugs Bunny pour promouvoir la nouvelle paire de sneakers les Air Jordan. Un succès sans précédent qui poussera la Warner et la marque Nike à réitérer l’expérience l’année suivante durant le SuperBowl.

 

Motivé par le succès des ces publicités, David Falk, l’agent de Michael Jordan, a une idée : Réaliser un long-métrage à partir des publicités. La Warner et Nike s’associent à nouveau pour produire un film mêlant prises de vues de réelles et animation. Un rêve pour la Warner qui voulait depuis quelques années produire un film à la « Roger Rabbit ».

 

La suite, on la connaît ! Space Jam de Joe Pytka (réalisateur de clips de Michael Jackson) sort sur les écrans américains à la fin de l’année 1996 (début 97 chez nous) avec Michael Jordan et Bugs Bunny en têtes d’affiche, mais se fait descendre par les critiques. Ce qui ne l’empêchera pas d’être un succès et de devenir culte pour toute une génération durant plus de deux décennies. La Warner produira néanmoins en 2003 Les Looney Tunes passent à l’action réalisé par Joe Dante (Gremlins) mêlant aussi prises de vues réelles et animation. Le film recevra à sa sortie des critiques plutôt mitigées. On a d’ailleurs évité de justesse un projet avec le célèbre golfeur Tiger Woods…

Une nouvelle ère ?

En 2014, une suite du film Space Jam est évoquée par le studio, avec LeBron James en tête d’affiche. Les années passent jusqu’au jour où ils annoncent officiellement en 2018 qu’un nouveau Space Jam réalisé par Malcolm D. Lee (cousin de Spike Lee) et produit par Ryan Coogler (réalisateur de Black Panther et Creed) allait voir le jour.

 

Le film s’ouvre sur l’enfance de LeBron James à l’école primaire où il se fait remonter les bretelles par son coach qui le pousse à lâcher sa console de jeux et à prendre plus au sérieux le basketball. S’ensuit un générique qui présente la carrière sportive sur la star des Lakers. On arrive ensuite sur un plan survolant une immense barraque avec un terrain de basket où King James insiste lourdement sur le fait que ses enfants doivent suivre le même chemin que lui. Ce n’est pas le cas de son fils Dom qui souhaite devenir développeur de jeux vidéo. Mais voulant se rapprocher de son père, il développe en secret un jeu de… basketball (Bah, tiens !) !

 

Puis, on prend la direction des studios Warner Bros. à Burbank en Californie, plus précisément au coeur du serveur-monde contrôlé par l’intelligence artificielle Al-G Rhythm (Don Cheadle) qui gère l’intégralité du catalogue de Warner 3000 (l’équivalent de HBO Max ou Netflix si vous préférez). En parallèle, LeBron est invité par les dirigeants de la Warner – et Al-G – pour le convaincre d’intégrer la plateforme, mais celui-ci refuse. Vexé et souffrant d’un manque de reconnaissance, l’IA enlève son fils et lui propose de participer à un match de basket s’il veut le récupérer. King James n’a pas d’autre choix que d’accepter et de monter une équipe avec… Bugs Bunny ! Quelle originalité…

Ready Player One (bis) ?

Verdict ? C’est une grosse « carotte » ! La douche froide. Même si on a tendance à dire que c’est une suite, on pencherait plus vers le reboot. Là où Space Jam premier du nom avait marqué les esprits malgré les critiques assassines, c’était pour son côté « cartoon » qui se rapprochait de l’excellent Qui veut la peau de Roger Rabbit. Ce nouvel opus manque cruellement d’un scénario en nous présentant une oeuvre quasi identique à l’original. Quant au match de basket, c’est du grand n’importe quoi ! Ca en devient même ridicule ! Quel est l’intérêt ? 

 

Dès les premières minutes, on découvre un univers étendu façon Ready Player One, où les Looney Tunes cotoient des personnages de l’énorme catalogue Warner comme Harry Potter, Matrix, Game of Thrones, Le Géant de Fer, King Kong, Orange Mécanique, Le Magicien d’Oz et j’en passe… Le film masque en réalité une vaste propagande visant le public à s’abonner à la plateforme HBO Max appartenant au studio. 

 

Du côté de l’animation, on passe du coq à l’âne ! Là où les Looney Tunes sont absolument fabuleux en 2D, la modélisation (ou transformation) en 3D de certains fait parfois mal à la rétine, mais dans l’ensemble, le rendu est sympathique à voir. Surtout qu’il manque un paquet de « Tunes » à l’appel. Ils n’ont gardé que les plus emblématiques. Grosse pensée à Pépé le putois qui est absent et qui est passé par la case « cancel culture ». Point positif : Lola Bunny devient une héroine moins sexualisée. Fini le crop top ! 

 

Côté comédie, ce n’est guère mieux. Le jeu d’acteur de LeBron James peine à convaincre et Don Cheadle nous avait offert beaucoup mieux avant. Le film s’offre même le luxe d’un caméo. Ouvrez grand les yeux.

Même si c’est un réel plaisir de retrouver les Looney Tunes sur grand écran, Space Jam: Nouvelle ère ne convainc pas. On assiste durant près de 2 heures à une publicité géante pour la Warner et surtout pour la plateforme HBO Max pour convaincre le public à s’abonner. La grosse « carotte » de l’année, docteur !

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