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‘Sex Life’ : les fantasmes d’une mère au foyer

2.0 out of 5.0 stars

 

Billie est mariée avec Cooper, l’homme parfait : beau, ambitieux et aisé, bon père de famille, présent pour son épouse. Elle mène la vie dont elle a toujours rêvé dans la banlieue New-Yorkaise. Pourtant, quand son ex Brad réapparait, tout est chamboulé…

Le fantasme cliché de la ménagère

Billie (Sarah Shahi) a vécu une histoire instense, passionnée avec Brad (Adam Demos), beau gosse ténébreux et torturé, lorsqu’elle était plus jeune. Ils étaient fous amoureux, s’épanouissaient sexuellement. Mais Brad, trop hanté par ses démons, maltraitait psychologiquement Billie. Au bout de longs mois de relation toxique, il a fini par la quitter.

 

Depuis, Billie a refait sa vie : elle a épousé Cooper (Mike Vogel), l’homme de ses rêves qui lui a offert tout le confort et la sécurité qu’elle voulait, loin des aventures et des tumultes de sa vie d’antan. Avec leurs deux enfants, ils vivent une vie paisible en banlieue.

 

Malheureusement, 8 ans plus tard, Billie s’ennuie parfois dans son mariage et n’est sexuellement plus satisfaite. Quand Brad réapparait par hasard, elle perd pied et ses souvenirs torrides refont surface. Elle fantasme alors sur son ancien amour et sa vie de mère au foyer lui apparait alors comme terriblement fade. Il manque quelque chose dans son quotidien… Brad lui, est prêt à tout pour récupérer celle qu’il n’a makgré tout, jamais cessé d’aimer.

Sexe VS Famille ?

La série Sex Life vient de sortir sur le catalogue Netflix et s’est rapidement hissé dans les top 10 des visionnages en France. Ce succès est-il vraiment justifié ? Clairement pas.

 

Les stéréotypes se comptent à la pelle : ex ténébreux, torturé, toxique, sexy, musicien et motard VS le mari blond, bien rangé, propre sur lui, qui ne fait pas de vagues, des enfants faciles et adorables, une banlieue sans saveurs, et une ménagère en manque de sexe qui écrit ses meilleures parties de jambes en l’air de sa vie dans son journal. Difficile de faire plus…

 

Pendant toute cette première saison, Billie ne sait pas sur quel pied danser et se contredit souvent dans le même épisode. Sachant que le personnage s’apprêtait à être Docteur en psychologie, c’est un peu effrayant. Elle ne sait jamais ce qu’elle veut et elle finit par l’admettre : elle veut tout, et même temps. Elle cherche désespéremment à retrouver la flamme et la fougue qu’elle connaissait au contact de Brad.

 

Ce manque cruel d’originalité de scénario laisse dubitatif.ve : il en faut donc si peu pour être classé en Top10 Netflix en 2021 ? Alors oui, les scènes de sexe aussi torrides les unes que les autres s’enchainent et le rythme narratif des épisodes est assez bien maintenu.

 

Quelques sujets de réflexion sont amenés : une vie bien rangée convient-elle à tout le monde ? Est-il possible d’être pleinement épanoui.e dans un schéma familial classique ? Les passions de jeunesse sont-elles aussi colorées que dans nos souvenirs ? Peut-on concilier les rôles d’épouse, de mère et d’amante monogame ? Abandons-nous une partie de nous-même si on choisit une vie plutôt qu’une autre ? Vibrer et vivre passionnément est-il compatible avec une vie de famille ?

 

L’ensemble est assez vide. Les pensées de Billie, ses réflexions et ses introspections tournent en rond et n’apportent jamais de réelles réponses . Eternelle indécise et insatisfaite par le moindre choix qu’elle prend, Billie fait un pas en avant, deux en arrière, trois en avant, deux en arrière… C’est assez épuisant au bout de 8 épisodes…

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