Site icon PlumCulture

Qu’est-ce-que l’UNESCO exactement ?

L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture dit l’UNESCO, est un organisme mondial qui, grâce à ses actions, permet de mettre en lumière le patrimoine, ou plutôt les patrimoines dits matériels et immatériels, du monde entier. 

L'Unesco : notion de patrimoine

En France, l’émergence de la notion du patrimoine trouve ses origines à la fin du XVIIIe siècle après la Révolution. Le saccage de monuments emblématiques et la destruction systématique des œuvres d’art font l’objet de vives critiques. Le terme « vandalisme » apparaît en 1793 pour dénoncer ces destructions. Au même moment, les biens confisqués à l’Eglise, à la noblesse et à la Couronne, acquièrent le statut de « biens nationaux ». Ils sont désormais le patrimoine de la Nation qui a désormais la responsabilité de choisir ce qui mérite d’être transmis aux générations futures.

 

Après la Révolution, l’Empire, la Restauration, le souci vers 1815 de refonder une identité collective se fait ressentir en France. La reconstruction de la mémoire nationale s’appuie donc sur l’archéologie et l’étude des monument anciens promue par les « antiquaires » (ce qui va devenir l’histoire de l’art). 

 

Le XIXe siècle affirme la volonté d’une politique patrimonial nationale ainsi que la création de la première liste des « monuments historiques ». Dès lors, les édifices et œuvres d’art faisant l’objet d’intérêt historique et patrimonial sont donc conservés et protégés par des décrets du code du patrimoine.

 

Le patrimoine a donc une place importante au sein de la société. Il est matériel, c’est-à-dire qu’il représente les édifices, artefacts et paysages , « bien faisant partie du patrimoine culturel et naturel ». A l’inverse le patrimoine peut être aussi immatériel : représentant l’intangible donc les pratiques culturelles, les représentations, les expressions, les connaissances, les savoir-faire, ainsi que les objets tangibles comme les instruments ou artefacts ou lieux qui sont associés.

 

Le patrimoine culturel immatériel est une catégorie issue de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel adoptée par l’Unesco en 2003. Cette notion est apparue dans les années 1990, afin de protéger les cultures et pratiques traditionnelles du monde entier.

L'organisme de l'UNESCO

L’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture – l’UNESCO – est une institution spécialisée de l’Organisation des Nations Unies – ONU – créée le 16 novembre 1945 à la suite de la Seconde Guerre Mondiale. 

 

Son objectif de « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples » , selon l’acte constitutif de l’UNESCO. 

 

Les programmes de l’UNESCO contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable définis dans l’Agenda 2030 adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015. La coopération politique et économique des gouvernements ne suffit pas à assurer une adhésion durable des peuples. C’est pourquoi, ils mettent en œuvre une compréhension mutuelle ainsi qu’une solidarité intellectuelle et morale de l’humanité, afin que la paix soit le maître d’ordre.

 

C’est donc dans cet esprit, que l’UNESCO renforce les liens entre les Nations en promouvant le patrimoine culturel et l’égalité de toutes les cultures. Sa vision fondatrice est née en réponse à la Seconde Guerre Mondiale et des horreurs qui s’en sont dégagées.

 

C’est contre cette lutte d’intolérance, de violence, que l’UNESCO réaffirme les missions humanistes de l’éducation, de la science et de la culture.

Être inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO

Pour être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, il faut remplir au moins un des dix critères de sélection afin d’attester d’une valeur universelle exceptionnelle.

 

Ces critères sont expliqués dans les « Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial » qui est l’un des outils principaux pour tout ce qui concerne le patrimoine mondial. Régulièrement révisés par le Comité de l’UNESCO pour rester en phase avec l’évolution du concept même de patrimoine mondial, les critères sélectionnent depuis 2004 les sites et pratiques du patrimoine mondial.

 

Ces dix critères sont les suivants :

1) « représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain »

2) « témoigner d’un échange d’influences considérable pendant une période donnée ou dans un aire culturelle déterminée, sur le développement de l’architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages »

3) « apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue »

4) « offrir un exemple émient d’un type de construction ou d’ensemble architectural ou technologie ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de
l’histoire humaine »

5) « être un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d’une culture (ou de
cultures), ou de l’interaction humaine avec l’environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l’impact d’une mutation irréversible »

6) « être directement ou matériellement associé à des évènements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle »

7) « représenter des phénomènes naturels ou des aires d’une beauté naturelle et d’une importance esthétique exceptionnelles »

8) « être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de
l’histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d’éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification »

9) « être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l’évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d’animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins »

10) « contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.

Une distinction très demandée

En conclusion, le travail fournit par l’UNESCO dans la protection du patrimoine culturel est l’une des initiatives de conservation internationales les plus visibles et surtout les plus respectées et reconnues mondialement.

 

Malheureusement, de part leur critères très sélectifs et de part le nombre inconsidérable de monuments historiques, de patrimoine matériel et immatériel, tous ne peuvent connaître le même sort favorable en étant inscrit sur cette liste du patrimoine mondial très prisée. 

 

Il ne faut pas oublier les divers corps de métiers qui mettent tout en œuvre pour conserver, restaurer et valoriser le patrimoine français et international. Grâce à eux et à l’UNESCO, la protection du patrimoine culturel peut encore subsister, malgré les grandes difficultés à faire valoir l’importance de ce dernier (et de ces métiers !) auprès du gouvernement et l’opinion publique. 

amelie_plumculture
Quitter la version mobile