4/5

Du 21 septembre au 17 octobre 2021 découvrez la création de Pauline Bureau au théâtre de la Colline à Paris. C’est un combat pour la vie, la sororité et une famille qui évolue.

Un sujet courageux

Liz, 35 ans tombe amoureuse d’Alexandre, ensemble ils veulent fonder une famille. Leur rencontre digne d’un film est au comble du romantique. Malheureusement elle fait une fausse couche tardive et on lui découvre un cancer de l’utérus. La seule solution pour qu’elle puisse vivre est une hystérectomie. Se pose alors la question de la famille qu’ils veulent construire ensemble, sans utérus elle ne peut pas porter l’enfant. Mais si elle ne peut pas, une autre pourrait.

Cette création aborde le sujet sensible de la Gestation Pour Autrui avec une mise en scène incroyable et beaucoup de poésie. Les deux heures vingt de représentation passent à une allure folle. Le spectateur est transporté dans leur histoire, touchante et compliquée dans un décor extrêmement bien pensé. Tout à un sens, la mise en scène est porteuse de magie et mêle moments de danse, de silence et de vidéos pour rendre à l’histoire toute sa dimension.

Le plateau tournant donne à voir plusieurs intérieurs et extérieurs, rapproche deux parties du monde dans une même douleur et un même désir de vie.

C’est un drame de la vie, un questionnement sur notre société qui évolue et nos lois.

C’est un don qu’elles font, ces femmes. Si on pense que donner c’est forcément perdre quelque chose, alors on ne peut pas comprendre.
Pauline Bureau
Designer

Une histoire un peu trop belle ?

Pauline bureau nous donne à voir la GPA comme facile et magique. La mère porteuse se porte volontaire, elle est une collègue de la sœur de Liz qui travaille à San Francisco dans une maternité.  Cette femme adore tomber enceinte, tout le monde est content. L’émotion est partagée par les deux parties. Oui, il y a l’aspect financier et les problèmes administratifs arrivés en France. Mais, il manquerait peut être un petit échange sur leur choix de la GPA plutôt qu’une adoption. Au début Alexandre est contre la GPA, et finit par changer d’avis. Qu’est-ce qui les motive dans ce choix ?
Evidemment, l’enfant devient haut potentiel intellectuel et donne un monologue de fin qui pousse l’onirisme présent tout au long du spectacle à l’extrême. Cette dernière scène perd un peu le spectateur.

A part ces aspects qui peuvent interroger, c’est spectacle qui fait réfléchir et rêver.

Bravo pour ce sujet sensible et le porter au théâtre de si belle manière.

 

Infos et résa ici !