3.0 out of 5.0 stars
2 mois pour parcourir 1250 km, pour relier Cajarc et la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle. C’est le défi de Lili Sohn. Un défi qu’elle se lance seule et qu’elle relève seule, loin de son mari et de son fils, loin de ses parents mais surtout loin du monde moderne. Plus de smartphone, plus de réseaux sociaux, elle qui compte une communauté de plus de 10 000 personnes sur Instagram.
Le défi personnel
Effectuer le pèlerinage le plus important de la religion catholique sans être réellement croyante. C’est ce qu’à décidé d’effectué Lili Sohn. Mais pourquoi se lancer dans une marche de plus de 1000 km seule ? A l’origine cette idée folle émerge d’un défi lancé par son éditeur. Lili Sohn, voit immédiatement sa soif d’aventure renaitre. Son envie de se déconnecter du monde moderne pour se reconnecter à elle-même. Retrouver l’amour de la randonnée transmis par ses parents. Relever un défi physique aussi : être capable de se débrouiller seule tout au long du parcours sans craquer et atteindre enfin le bout du chemin.
Le livre est un carnet de bord
Entre rencontre en tous genres, anecdotes de voyage et conseils pratiques, ce livre est un vrai journal de bord que l’autrice tient comme elle tient le documentaire qu’elle tourne pendant son voyage.
Le style graphique simpliste souligne le propos en voulant se rapprocher de croquis et de notes presque prises à la volée sur le bord du chemin.
Un lien fort avec ses lecteurs
Un véritable roman graphique donc, qui nous emporte sur les chemins de Compostelle. Des chemins que l’on découvre au fur et à mesure des pages comme Lili les découvre au grès des kilomètres. Ce qui est réellement agréable c’est qu’en tant que lecteur nous ne sommes pas simple spectateurs de ce voyage. Lili fait plus que nous raconter son parcours. Sa narration est construite comme une discussion. Nous ne sommes plus ses lecteurs mais ses compagnons de marche. Ce lien se renforce quand Lili partage ses ressentis profonds ou encore ses petits tips de randonneuse aguerrie.
Quelques points négatifs
Seul point négatif de l’ouvrage, quelques longueurs et des passages redondants qui alourdissent légèrement l’album et nous perdent parfois un peu dans la lecture.
En quelques mots si nous ne sommes pas nous même des marcheurs aguerris des pauses sont parfois nécessaires pour prendre une respiration dans la lecture, là où Lili Sohn fait des pauses dans son périple. Point très positif pour pallier à cela : l’album est chapitré.
Loin d’être un chemin de croix, la lecture de Partir est une vraie réflexion sur notre société, sur nos loisirs et sur nos modes de vie.
Partir
Sur les chemins de Compostelle
Lili Sohn
Casterman
22 €
336 pages
