Le retour du printemps
Cette nouvelle saison apporte son lot de différents rites, pratiques, célébrations en fonction des pays et des croyances. L’arrivée du printemps offre un spectacle visuel magnifique. La floraison des multitudes de fleurs, les oiseaux qui chantent à tue tête, les beaux jours et la douceur qui prolongent les journées… Ces petites joies qui font du bien (surtout maintenant!). Mais connaissez-vous les fêtes liées au printemps ?
Aux alentours du 21 mars, l’annonce du printemps permet de se préparer à accueillir la fête de Pâques. C’est en premier lieu, une fête religieuse chrétienne. Mais pour tous les enfants, c’est surtout synonyme avec l’arrivée des cloches de Pâques et la chasse aux œufs en chocolat ! Chez les païens, le printemps annonce surtout l’arrivée de la déesse Ostara.
Ostara: origine et croyance
Ostara ou Eastre, est une déesse germanique du printemps et de l’aube. Elle est présente dans les croyances celtiques et nordiques. Bien que peu mentionnée dans les textes historiques, les anglo-saxons païens organisaient des festivals en son honneur. En revanche, on y fait souvent référence dans les inscriptions germaniques car Ostara est à l’origine de l’équinoxe du printemps et de la fête pascale.
Qui est-elle ? Une déesse de fertilité. Son arrivée annuelle au printemps est annoncée par la floraison des arbres, des plantes et des enfants (son mythe renvoie à la déesse Vénus Erycine chez les romains), ainsi que la nouvelle saison des récoltes.
Sa fête se déroule au moment de la nouvelle lune, après l’équinoxe du printemps, au moment exact où le jour et la nuit sont de longueur égal et en parfait équilibre. Chez les Celtes, l’année était divisée en deux partie: le sombre et le clair, le masculin et le féminin de l’Univers. Cette notion se retrouve lors de la fête d’Ostara. La lumière l’emporte sur l’obscurité et le monde, la Nature s’anime.
Un mythe populaire dit que les enfants de l’époque offraient à la déesse des oeufs en échange de l’arrivée propice du printemps. Les oeufs de Pâques, ainsi que le lapin de Pâques, trouvent leur origine dans cette légende. Car l’histoire raconte que la déesse s’en voulait d’être arriver un peu en retard pour le début du printemps, elle trouva un petit oiseau blessé ne pouvant plus voler car ses ailes avaient gelé. Elle le transforma en lièvre des neiges et lui donna la capacité de courir très rapidement mais également la capacité de pondre des oeufs aux couleurs chatoyantes de l’arc-en-ciel. L’oiseau, transformé en lièvre, a pu continuer à pondre des oeufs et les offrir à la déesse en remerciement.
Cette légende permet de justifier que le printemps est la période de rut des lièvres, symbole de fertilité évidemment lié à l’équinoxe du printemps, tout comme les oeufs, promesse d’une nouvelle vie.
De nos jours, cette célébration celtique païenne reste peu connue. Les images du lapin ou des cloches de Pâques et de la chasse aux oeufs en chocolats ont pris le dessus. Pourtant les traditions chrétiennes de Pâques se rapprochent de la coutume païenne. Rappelons-nous que la Déesse Ostara apporte renouveau et créativité grâce à l’arrivée des beaux jours.