3.0 out of 5.0 stars3.0
Hommage aux grands films de mafia, Enrico Marini signe « Noir Burlesque ». Un album aux planches époustouflantes, mais au scénario beaucoup trop faible.
Un réel hommage aux films américains des années 50
Amérique, probablement New-York, années 50, Enrico Marini nous plonge dans un décor de cinéma en noir et blanc souligné par quelques touches de rouge. Tout en maitrise, l’auteur de BD suisses nous offre encore une centaine de planches à l’aquarelle à couper le souffle. Le rythme de l’enchainement des cases est toujours autant hollywoodien.
Les planches prennent vie sous nos yeux
Au même titre que son Batman, The Dark Prince Charming (Dargaud, 2017), sous nos yeux les personnages de Noir Burlesque semblent bouger. En règle générale, en lisant du Marini nous n’avons pas l’impression de lire une BD, mais de voir un film. Cependant, bien que les planches soient impressionnantes, en refermant Noir Burlesque, un grand sentiment d’inachevé persiste.

Un scénario beaucoup trop décevant
Cela n’est, bien évidemment, pas dû au fait que l’histoire ne soit pas terminée (un deuxième tome est prévu pour terminer le scénario mais nous n’avons pas encore de date). Mais bien au fait que l’on ait l’impression que l’histoire n’a tout simplement pas commencé. La centaine de pages se dévorent, mais on passe au travers du livre sans en tirer grand-chose. Evidemment, sans être trop dur, Noir Burlesque n’est pas uniquement la superposition de cent planches magnifiques. On y suit Slick, un homme qui flirte avec la mafia et surtout avec Caprice, son ancienne compagne devenue la fiancée du Parrain Rex. Dès lors, un dilemme amoureux sur fond de règlement de compte et de dettes se met en place.
Marini nous a ressorti ses recettes
Pour les habitués des œuvres de Marini, tout y est : une pin-up ultra sexualisée, un Appolon coupé au couteau et non moins sexualisé, des scènes d’actions et de combats parfaitement chorégraphiés. Seul manque un véritable scénario bien ficelé, peut-être la bonne surprise du tome 2 ?

