C’est là le premier point négatif de cette ultime saison : le scénario s’éparpille et veut trop en faire. L’existence même de deux Sabrina permet un équilibre fragile dans les deux mondes, mais Ambrose ne cesse de tirer la sonnette d’alarme. À trop se cotoyer, les jeunes sorcières pourraient provoquer un désastre. De plus, les abominations étaient une bonne idée sur le papier : incroyablement puissantes, incarnant des menaces apocalyptiques… se font facilement dupées et maitrisées par des tours de passe-passe. Certaines d’entre elles passent à la trappe en un claquement de doigts et sans trop de cérémonie. Enfin, de nombreux éléments sont ouvertement empruntés à l’univers de Lovecraft, sans être réellement exploités.
Cette multiplication d’intrigues éparpillées, dénature un peu le monde que Sabrina installe pourtant depuis plusieurs saisons. Les personnages perdent parfois en saveur et en importance (notamment Ambrose, Zelda, Hilda ou Nick qui, étant pourtant des sorcier.e.s puissant.e.s, sont relayé.e.s en simples supports).