5 Adolescents survivent comme ils le peuvent dans les bas-fonds du Londres victorien. Leur quotidien prend une autre tournure quand le mystérieux Dr Watson leur demande d’enquêter sur des affaires paranormales…
Une bonne base scénaristique, mais...
Béa, Jessie, Billy, Spike et Léo ont eu des enfances désastreuses et cumulent les tragédies. Mais ensemble, ils sont devenus une véritable famille. Ils s’entraident quotidiennement mais surtout, ils veillent les uns sur les autres en toutes circonstances. Les personnalités se complètent et un bon équilibre les maintient en vie tant bien que mal.
Le Dr Watson les recrute alors pour résoudre à sa place des affaires aussi paranormales que morbides qui sévissent dans les quartiers malfamés. Les adolescents connaissent les rues, les pièges, les bonnes personnes à interroger pour lever le voile sur tous ces mystères…
La trame de l’histoire possèdent les bons éléments pour que le spectateur se laisse prendre au jeu. Les 5 personnalités qui occupent l’écran sont attachantes, les forces, les faiblesses et les convictions de chacun.e restent bien écrites : ces jeunes ont vécu des choses horribles, mais ils possèdent une force et une humanité incroyables. Les monstruosités qui envahissent les rues de Londres ne les effraient qu’à moitié : ils en ont malheureusement vu d’autres…
Au milieu de cette bonne galerie de protagonistes, les affaires s’enchainent avec leur touche de magie et de mystère. Attention cependant à l’aspect horrifique, qui peut surprendre. C’est un univers particulièrement sombre. Néanmoins, jusqu’ici, tout va bien…
L'univers de Sir Conan Doyle parfaitement inutile
Mais alors, pourquoi ancrer cette histoire dans l’univers de Sir Conan Doyle et du célèbre détective ? Jusqu’à la dernière minute de la saison 1, impossible de trouver une réponse rationnelle à cette question. Le Dr Watson semble être un personnage odieux et imbuvable, et Sherlock Holmes (qui n’apparait qu’à partir de l’épisode 5 sur 8…) est une épave inutile, pathétique, dont le soit disant génie est absent, relayé derrière un coeur brisé. Ils ne servent absolument à rien dans l’intrigue, si ce n’est à apporter davantage de figures adultes et vicieuses au tableau, et encore… Les adolescents se suffisent amplement à eux-même et par ailleurs, résoudent l’ensemble des intrigues sans leur aide.
Alors pourquoi ce choix narratif ? Un mystère non résolu qui laisse dubitatif. C’est finalement celui-ci qui nous laisse pantois. La série se serait retrouvée grandie sans cette décision absurde.
La saison 1 de Les irréguliers de Baker Street est sortie le 26 mars 2021 sur la plateforme de streaming Netflix. La série a été abandonnée : il n’y aura donc pas de saison 2.