2.0 out of 5.0 stars2.0
Plum’Culture a eu la chance d’assister à l’avant-première au Grand Rex du 3e volet des « Animaux Fantastiques : les Secrets de Dumbledore ». Le résultat est plus que mitigé : le scénario s’enlise et peine à trouver une réelle intensité cohérente…
La menace de Grindelwald
Suite aux révélations de Grindelrwald, Croyance sait qu’il est un Dumbledore. Déterminé à se venger de la famille qui l’a abandonné, le jeune Obscurus sert d’arme à son mentor. Grindelwald lui (incarné cette fois-ci par Mads Mikkelsen), continue de gagner des fidèles et d’étendre son influence dans le monde entier… La menace d’une guerre grandit. Newt Scamander (Eddie Redmayne), Albus Dumbledore (Jude Law) et le moldu Jacob Kowalski (Dan Fogler), aidés de leurs accolytes, vont tenter de sauver le monde.
Un méchant politique ?
Premier point négatif dans ce nouveau scénario. Grindelwald choisit de gagner en influence en passant par la voie politique (corruption et maipulation sont évidemment au rendez-vous). Son objectif ? Se faire élire comme dirigeant du monde magique, en biaisant les résultats bien-sûr…
Depuis quand les méchants (surtout Grindelwald qui inspirera Voldement plus tard), a-t-il besoin de passer par ce style de voie politique et officielle pour parvenir à ses fins ? Le menace est bien plus sombre si elle grandit dans l’ombre et manipule les coulisses. Ce choix de scénario laisse un peu dubitatif.ve…
Des personnages mis au placard sans raison
Autre point négatif qui ébranle la saga : Croyance (Credence en VO, joué par Ezra Miller). Le personnage était pourtant le coeur de l’intrigue du premier et second volet. Sa nature d’Obscurus lui a valu d’être le point central des Animaux Fantastiques et constituait une véritable intrigue et un enjeu de taille. Pourtant dans ce troisième volet, sa nature et son identité n’apportent rien d’exitant. Si vous attendiez de grandes scènes de combat, des duels mémorables ou des explosions de colères dévastatristes de la part de Croyance, vous repartirez bredouiles… Le personnage est presque mis sur le carreau. Une vraie déception pour un protagoniste qui aurait pu être grandiose…
Autre personnage mis au placard sans raison : Tina (Katherine Waterston). La sorcière américaine qui a conquis le coeur de Newt est aux abonnés absents pendant la quasi-totalité du film. Elle n’a aucun rôle, aucune influence, même si elle est évoquée à de nombreuses reprises. Ce choix n’est justifié à aucun moment.
De plus, les Dumbledore ont des secrets de pacotilles. La véritable identité de Croyance ne renferme aucun sombre passé qui tâcherait le nom de cette famille illustre. On en attendait bien plus…
Le seul point positif est l’exposition affirmée de la nature de la relation entre Albus Dumbledore et Gellert Grindelwald. Un vrai pas en avant dans cet univers, qui ravivra les fans ! Il était temps que la Warner passe enfin ce cap !
Quelques points positifs malgré tout...
Une fois de plus, Newt et Jacob sauvent la saga. Le magizoologiste incarne ce qu’on attend de l’univers d’Harry Potter : un coeur grand, loyal et droit, des combats internes et externes à mener malgré lui, de l’humour, de la tendresse, de l’amitié. Jacob rayonne d’humanité et apporte humilité et sentiments dans ce monde magique.
Des séquences comiques pimentent ces moments sombres et allègent l’ambiance. La malice de Dumbledore fait la pluie et le beau temps.
Les animaux fantastiques (c’est tout de même le nom de la saga !), sont encore un peu présents, mais ne sont malheureusement que des outils pour les sorciers, qui les utilisent pour arriver à leurs fins.
Néanmoins, sans eux, le film traine la patte. Le résultat est assez décevant. Les spectateurs ont l’impression que la Warner a installé des élements scénaristiques dont elle ne sait plus quoi faire. Résultat : on se dépatouille comme on peut pour un résultat qui tient à peine debout.
« Les Animaux fantastiques : Les Secrets de Dumbledore » sort le 13 avril dans les cinémas français.