3.0 out of 5.0 stars3.0
« La nuit juste avant les forêts » un texte de Koltès, joué par Guillaule Tobo. Une nuit avec un homme perdu dans la nuit.
Une thématique politique ?
Le pitch : « La nuit. La pluie. Un homme accoste un inconnu dans la rue. Il lui parle de travail, de putes, d’argent, de salauds, de flics, d’armée, de politique, du Nicaragua, de la jouissance impossible et du rêve fou d’un peu d’herbe où poser ses fesses ne serait-ce qu’un instant…«
Qui est Koltès ?
Bernard-Marie Koltés, c’est le théâtre des années 1980, un théâtre qui veut sortir des cases et révolutionnaire. Ses thématiques récurrentes sont : la solitude absolue de l’être ; les relations sentimentales obéissant aux lois de l’économie, de l’échange et du commerce ; le manque de communication ; la confrontation avec l’autre, l’inconnu, le marginal et l’étranger, la nuit.
On sait donc en allant voir ce spectacle que la volonté du texte sera de dénoncer une violence, montrer des relations rugueuses empruntes de tristesse. Les sujets de l’immigration, du logement, des relations hommes-femmes sont abordés par un comédien impressionnant.
Une performance
Guillaume Tobo presque seul sur scène, puisque accompagné par le musicien Bastien D’Asnières, nous prend en otage dans la folie et le désespoir de son personnage. Les adresses directes au public sont gênantes et interpelle le spectateur qui ne peut plus être complétement passif.
Le plateau nu et dépouillé donne une mise scène en écho avec le manque et les jeux de lumière font apparaitre les monstres intérieurs. La musique interprétée en live donne un cachet supplémentaire à cette mise en scène.
Pour un public qui veut être dérangé et bousculé, sinon allez voir une comédie !
Mardi 7 > vendredi 10 décembre à 20h30
Au Théâtre La Boutonnière
25 rue Popincourt
75011 Paris