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Dès sa sortie sur Netflix le 25 décembre, la série « La Chronique des Bridgerton » s’est hissée à la première place des tendances de la plateforme. Ce succès fulgurant est-il vraiment mérité ?
À Londres en 1813, les chroniques de la mystérieuse Lady Whistledown font la pluie et le beau temps dans la Cour de la Reine. Entre potins et scandales, les familles aristocrates se lient d’amitiés et rivalisent pour que leurs filles et leurs fils épousent les meilleurs partis. Parmi elles, la très grande famille Bridgerton (composée de quatre garçons et de quatre filles) et la famille Featherington sont au coeur de l’intrigue. La fille ainée Bridgerton, Daphné, est en âge d’être officiellement présentée à la Cour de Sa Majesté et de chercher le mari idéal. Afin d’attister la convoitise, elle joue la comédie au bras du charmant Duc d’Hastings, Simon Basset. La supercherie fonctionne et fait jaser tout le gratin londonnien, d’autant plus que le Duc a toujours clamé haut et fort qu’il ne se marierait jamais…
Beaucoup de clichés mais...
La Chronique des Bridgerton réunit tous les ingrédients qui rendent les spectateurs accros aux intrigues amoureuses. Le scénario est issu d’une série de huit romans signés Julia Quinn. Malheureusement, on retrouve toute une panoplie de protagonisrtes stéréotypés : une belle jeune femme innoncente et naïve mais à l’esprit vif, un homme mystérieux, séducteur, mais tourmenté et peu accessible, une femme ronde automatiquement friendzonée, une blonde sophistiquée langue de vipère… Les personnages manquent de profondeur et d’originalité. C’est du vu, revu et rerevu.
Shonda Rhimes aux commandes
Pourtant, la magie opère et les épisodes défilent avec une étonnante fluidité. Les intrigues se succèdent en premier et en second plan sans temps mort.
Dès sa sortie, la série a été comparée à juste titre à un mélange entre Gossip Girls et Downton Abbey. Cette bonne gestion des aventures est sans doute due à la productrice Shonda Rhimes, à qui on doit notamment les séries à succès Grey’s Anatomy et Scandal. À l’écran, le charme indéniable des deux acteurs principaux, inconnus jusqu’alors, n’y est pas pour rien. Le rôle du Duc a été confié à Regé-Jean Page, tandis que Daphné est campée par Phoebe Dynevor.
Un casting contesté ?
Le choix du casting a d’ailleurs fait beaucoup parler dès les premières images car plusieurs personnages (premier, second et troisième plan), ont été joué par des acteur.trice.s de couleur : un scénario hautement impossible à cette époque. La Reine Charlotte elle-même n’est pas blanche.
Les producteurs se sont défendus en expliquant que c’était un casting colorblind, (une pratique connue aux Etats-Unis). L’ethnie de ses acteurs ou des personnages historiques qu’ils pouvaient incarner n’a jamais été pris en compte iou été un critère de sélection.
La Chronique des Bridgerton : en résumé
Alors, tout ce tintamarre est-il justifié ? Oui et non.
Si les épisodes sont incroyablement fluides et les acteurs à la hauteur de leur rôle, La Chronique des Bridgerton ne propose pas grand chose de nouveau ou d’étonnant. Si vous attendez une série qui sort des sentiers battus et révolutionne son genre, cette série n’est pas celle qui vous faut. Néanmoins, si vous êtes à la recherche d’un show plein de rebondissements amoureux, des pailettes, de princes, et princesses, de diamants et de potins, voici la chaussure qui conviendra à votre pied.
Une saison deux est dores et déjà prévue, mais pas encore officiellement confirmée par Netflix. Mais avec huit romans comme support, nul doute que La Chronique des Bridgerton sera reconduite si le public continue d’être au rendez-vous.