3.0 out of 5.0 stars

 

Bien avant de convoiter Les 101 Dalmatiens, Cruella se prénommait Estella. Le film raconte comment Estella Miller est devenue l’impitoyable reine de la mode Cruella d’Enfer. Critique sans spoilers !

Cruella et les 101 Dalmatiens

Alors que les studios Disney continuent (désespérement) de produire (encore et encore…) des remakes live de leurs Grands Classiques, c’est au tour de Cruella d’être sur le devant de la scène avec Emma Stone dans le rôle-titre. Mais un petit flashback s’impose !

 

Les 101 Dalmatiens est à l’origine un roman destiné à un jeune public imaginé par la romancière britannique Dodie Smith et publié pour la première fois en 1956 et qui diffère du film d’animation sur plusieurs points.

 

Le roman raconte l’histoire d’un couple de dalmatiens Pongo et Missis qui met au monde 15 petits chiots. Mais Missis a bien du mal à s’en occuper et les allaiter. Et Perdita, une chienne ayant perdue ses propres chiots, viendra l’aider dans sa tâche. Toutefois, l’impitoyable Cruella kidnappe les nouveaux nés pour la conception de son futur manteau de fourrure…

 

Peu de temps après la sortie du livre, un certain Walt Disney en achète les droits pour une adaptation sur grand écran. A sa sortie, le succès est au rendez-vous et fait même de Cruella un personnage iconique qui volera la vedette aux chiens tâchetés. Une première pour une méchante Disney.

 

Suite au succès, le long-métrage a connu une suite, deux séries animées et deux adaptations en prises de vues réelles avec l’inoubliable Glenn Close dans le rôle de l’antagoniste. Gérard Depardieu (notre Gégé national) fera même partie de l’aventure dans Les 102 Dalmatiens que la rédaction ne valide absolument pas.

Cruella begins

Dès l’annonce de la mise en chantier d’une « origin-story » sur l’une de leurs plus grandes méchantes, il était difficile de ne pas faire la comparaison aux films Maléfique avec Angelina Jolie. Aucune information ne fuite autour du projet excepté une photo montrant Emma Stone grimée en Cruella accompagnée de ses deux hommes de main… et de trois dalmatiens. Puis en février 2021, on découvre le tout premier teaser et le ton est clairement donné : il sera sombre, mais pas trop car c’est un film tout public. En découvrant les premières images, on ne peut s’empêcher évidemment de comparer les images au Joker de Todd Phillips et au Diable s’habille en Prada de David Frankel. Mais que vaut Cruella ? Etait-il vraiment nécessaire d’en faire un film ? Pourquoi suscite-t-il autant d’intérêt ?

Emma Stone, la nouvelle égérie de Disney ?

Vingt-cinq ans après Glenn Close (qui produit le film au passage), c’est Emma Stone qui endosse la célèbre garde-robe d’une des plus grandes méchantes de l’empire Disney dans ce préquel des 101 Dalmatiens. Après avoir dirigé le biopic Moi, Tonya, le réalisateur Craig Gillespie nous entraîne dans les 70’s à Londres en nous racontant le parcours de la jeune Estella, qui après avoir vécue un évènement tragique, va absolument tout faire pour quitter sa petite bourgade et partir à la conquête de Londres pour devenir la plus grande reine de la mode. Plutôt classique dans l’ensemble.

 

S’il y a un véritable intérêt à aller voir le film, c’est pour la prestation d’Emma Stone qui prend pas mal de libertés en dépoussiérant totalement l’iconique méchante des 101 Dalmatiens dans un rôle rappelant le roman Docteur Jekyll et Mister Hyde où elle alterne avec brio les personnalités d’Estella et de Cruella. A travers son jeu, l’actrice de La La Land brille de mille feux où elle nous offre un véritable défilé des différentes facettes de son personnage. Quant à Emma Thompson avec qui elle partage l’affiche, c’est littéralement jubilatoire de les voir face-à-face en se donnant la réplique.

 

Même si c’est un Disney et qu’il a pris des libertés en s’éloignant du matériau originel, on regrette cependant que le réalisateur ne soit pas allé plus loin avec le personnage en le rendant plus diabolique. On aurait presque préféré voir Emma Stone sombrer dans la folie et avide de fourrure, mais au lieu de ça, elle devient trop empathique aux yeux du public, mais cela n’enlève en rien à ses talents d’actrice.

 

Pour ce qui est des clins d’oeil à la mythologie des 101 Dalmatiens, il faudra faire preuve d’attention et de rester pendant le générique de fin. Ouvrez bien les yeux et les oreilles.

Dans sa quête d’adaptations de remakes live, les studios Disney livrent ici un préquel (pas vraiment nécessaire) qui manque parfois de panache et d’originalité quand on connait un peu son personnage principal. En attendant le second volet déjà officialisé par la société aux grandes oreilles, il serait regrettable de ne pas le voir au moins une fois pour la brillante interprétation d’Emma Stone et du reste du casting, de ses incroyables costumes et de sa superbe playlist qui sent cruellement bon les 70’s.

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